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Birmanie: l’ex-dirigeante et prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi a été partiellement graciée

L’ex-dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, en détention depuis qu’elle a été évincée par un coup d’État militaire en 2021, a bénéficié d’une grâce partielle dans le cadre d’une amnistie de la junte concernant plus de 7 000 prisonniers, à l’occasion du carême bouddhiste, ont annoncé les médias d’État mardi.

« Le président du Conseil d’administration de l’État a gracié Daw Aung San Suu Kyi, qui a été condamnée par les tribunaux compétents, en vertu de la loi sur les droits de l’homme », a annoncé le journal télévisé birman mardi ce 1er août.

Elle bénéficie d’une grâce dans le cadre d’une amnistie de la junte concernant plus de 7 000 prisonniers, à l’occasion du carême bouddhiste, précisent les médias d’État. La grâce concerne 5 des 19 condamnations contre elle, et il n’a pas été immédiatement précisé si cela permettrait sa libération.

La dirigeante birmane déchue était sortie récemment de l’isolement de sa prison, mais elle restait enfermée dans un bâtiment gouvernemental à Naypyidaw, avait indiqué un responsable de son parti La Ligue nationale pour la démocratie (LND), le 28 juillet. Aung San Suu Kyi, 78 ans, avait été chassée du pouvoir par le coup d’Etat militaire de 2021. Ce putsch a plongé ce pays d’Asie du Sud-Est dans un conflit qui a entraîné le déplacement de plus d’un million de personnes, selon les Nations unies.

En décembre 2022, après un long procès,Aung San UUKyi a été condamnee a 33 ans  de prison pour une série de chefs d’accusation, dont la corruption, la possession de talkies-walkies illégaux et le non-respect des mesures de restriction relatives au coronavirus. Les groupes de défense des droits humains ont qualifié son procès de simulacre et d’outil destiné à écarter la dirigeante de la vie politique.

Depuis son arrestation par la junte après le coup d’État du 1er février 2021, la lauréate du prix Nobel de la paix n’avait été vu qu’une seule fois sur des photos de mauvaise qualité prises par les médias d’État dans une salle d’audience d’un tribunal de Naypyidaw, la capitale. Sa santé suscitait des inquiétudes.

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