La manifestation contre la venue de la police rwandaise à Goma tourne au carnage
Ce lundi 20 décembre 202, une manifestation contre la venue de la police rwandaise à Goma en RDC, vire au drame, on parle de quelques morts et plusieurs blesses.
Les habitants de la ville de Goma sont descendus dans la rue très tôt matin de ce lundi pour exprimer leur colère et protester contre la venue de la police rwandaise à Goma et l’insécurité grandissante.
Toutes les activités ont été paralysées. Des jeunes en colère ont enflammé des pneus sur plusieurs artères de la ville, dressant ainsi des barricades. Dans le centre-ville, des banques, des boutiques et le marché central sont fermés et les écoles ont renvoyé à la maison les quelques élèves qui s’étaient rendus en cours. Ce blocage fait suite à l’appel à une journée « ville morte » des mouvements de jeunes de Goma pour protester contre « la criminalité grandissante ». La police a tiré à balles réelles et a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Bilan, plusieurs morts et plusieurs blesses ?
Pendant ce temps, le président Félix Tshisekedi absent du pays, se trouverait à Bruxelles en Belgique après avoir quitté le sommet Turquie – Afrique ; Sama Lukonde jean Michel, premier ministre à Paris en France, personne ne connait le motif de son séjour ; Bahati Lukwebo, président du sénat quant à lui est en Ouganda à l’inauguration d’un abattoir des bœufs.
Comment une police sensée protéger la population et leurs biens peut-elle retourner les armes contre cette même population sans défense ni protection ?
Pour rappel, le général Dieudonné Amuli Bahigwa, commissaire général de la police congolaise a séjourné il y a quelques jours à KIGALI pour une mission officielle qui n’a pas été révélée au public. Ce manque de communication a créé cette psychose conduisant à l’appel le lundi à une « ville morte ».
C’est pourquoi le commissaire général de la police Dieudonné Amuli s’est précipité pour tenter de calmer et de rassurer l’opinion en tenant un point de presse le samedi dernier à Goma. Dans son allocution, il a expliqué qu’il « n’existe aucun policier rwandais sur le sol congolais ». Mais cette sortie médiatique n’a pas empêché la population de Goma de descendre dans la rue.
De plus, ces derniers jours, les tensions sont montées d’un cran contre les forces de l’ordre. Après qu’un jeune homme de 32, Olivier Mpunga interpellé dans le cadre d’une voiture donnée en gage, torturé et retrouvé mort dans sa cellule, deux policiers ont été arrêtés et déférés devant le parquet.
Daniel Mambasa
