RELIGION

Eglise Catholique : Tolérance zéro, en finir à tout prix avec l’hypocrisie cléricale avant la visite Pontificale

D’ici peu, soit le 2 juillet prochain, la RDC aura l’honneur de recevoir le souverain Pontife. Et les évêques de la CENCO veulent baliser le terrain et mettre de l’ordre. En substance, faire du clergé congolais exemplaire et respectueux du droit canonique.

Le 4 avril dernier, les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) ont publié un document visant à recadrer les clergés en insistant sur la fidélité au célibat sacerdotal.  Ils lancent une invitation aux prêtres ayant des enfants de quitter le sacerdoce pour s’occuper de leur progéniture.

Cette épineuse question est  un réel problème. La position des évêques de la CENCO relance le débat sur le caractère normatif du célibat sacerdotal pour le clergé de l’Eglise.

L’ouverture du mariage aux membres du clergé souhaitant avoir des enfants peut-elle être l’une des solutions? Le pape François est catégorique sur cette question car, il s’est montré défavorable à cette option.

‘‘La dimension économique du débat n’est pas négligeable, car le problème de la prise en charge des enfants d’un prêtre en exercice se pose. Qui l’assume, le prêtre ou son diocèse ? Avec quels moyens ? N’oublions pas que cet aspect avait prévalu dans les délibérations originelles ayant finalement abouti à l’institution du célibat sacerdotal. Il s’agissait de protéger les biens de l’Église de la prétention à l’héritage de la progéniture du clergé. L’Église a tranché : les prêtres n’auront pas d’enfants. Oui, mais quand ils en ont ?’’

Le droit canonique réprimande un prêtre qui contracte un mariage civil ou un prêtre géniteur en exercice. La gestion de ces cas était laissée à la discrétion de chaque évêque, en fonction du caractère scandaleux et public de la situation. En prenant cette position, la CENCO a rompu avec le silence. Tolérance zéro.

Il faut préciser que la publication d’un tel document signé par les évêques d’un pays qui compte le plus grand nombre des fidèles catholique n’est pas anodin.

Ce qu’ils ont l’aval du Vatican. Et pour que le Vatican puisse donner son autorisation sur un sujet aussi sensible, ce qu’un grand nombre des plaintes. Si certains pensent qu’il s’agit d’un phénomène marginal qui devrait être traité discrètement, et au cas par cas, d’autres par contre  estiment que c’est l’occasion d’en finir avec l’hypocrisie et remettre de l’ordre.

© SD / Rogatien Edinga